« Zagreb a enflammé le festival du Sauzay »
« Jeunesse, virtuosité, humour, accords débridés… Rien n’a manqué, vendredi soir, au groupe Zagreb pour embraser, avec ses accords de jazz manouche, la nef archicomble de l’église entraînoise
À les voir affoler les cordes, grimper dans les gammes chromatiques ou diminuer les arpèges, ces quatre lascars-là n’ont eu aucun mal à séduire l’auditoire, surtout que celui-ci était déjà bien accro au style manouche.
Précision rythmique et compositions personnelles:
À la barre, sourire en coin, Frédéric Simon a mené la danse à la guitare acoustique, relayé par son complice Jérôme Rapicault à la basse. À l’arrière, les doigts de Nicolas Selingant ont virevolté sur la contrebasse et, pour compléter le quartet, Osgur Canbulat, au saxophone, a souligné les influences orientales. Leurs points communs : la précision rythmique (dans des morceaux comme Swing for tif, Goulash breakdance…), des arrangements tarabiscotés et des compositions personnelles ( Valse du chien qui dort, Le petit dernier, Carpharnaüm…), et leur dévotion au maître du genre, Django Reinhardt, évoqué par des succès tels que Daphnée, Les yeux noirs, Nuages, Hungaria….Et pour conclure, un tonitruant départ en Caravan de Duke Ellington. »